Le Lien Mars 2010

16 février 2010

CARÊME : CHEMIN VERS LA LUMIERE DE PÂQUES

Nous avons anticipé le « lien » de mars afin de donner à temps le calendrier complet du carême.

EDITORIAL

Le carême se veut un temps fort de la vie chrétienne. Malheureusement, on constate qu’il souffre d’une quasi disparition de l’univers quotidien de nos contemporains et nous-mêmes nous le vivons souvent comme en pointillés. S’il n’y avait le Ramadan des musulmans qui a fait irruption dans le monde médiatique depuis quelques années, en parlerait-on encore en dehors de la sphère réduite des pratiquants ? L’égalité de traitement des religions dans le cadre de la laïcité nous redonne une petite lucarne. Reste quand même à ne pas tomber dans un raccourci que j’ai déjà entendu, le carême c’est le Ramadan des chrétiens. En effet, si la démarche du croyant dans les deux cas est de se rapprocher de Dieu, les chemins empruntés ne sont pas les mêmes. L’évangile du mercredi des cendres nous invite à la prière, au jeûne et au partage, mais dans la discrétion et pour une rencontre intime avec Dieu. Probablement nous faut-il redécouvrir et faire redécouvrir cette dimension profonde (parce que discrète et intérieure) de notre carême qui vise cette intimité avec Dieu. Qui va du coup bien au-delà de ce qui serait visible, au-delà de l’effort ou du sacrifice de carême.

L’évocation du mot carême fait monter en nous une image plutôt négative de pénitence, de rigueur, de privation. S’il est indéniable que l’effort et l’exigence font intégralement partie de ce temps, il est regrettable de le réduire à ces aspects. C’est de toute évidence confondre le but à atteindre avec l’un ou l’autre des moyens mis à notre disposition. L’objectif du carême, c’est de se mettre dans des conditions favorables pour une rencontre avec Dieu, pour que quelque chose de Dieu nous rejoigne dans notre quotidien et l’éclaire. Dans nos urgences, nos habitudes, nos baisses de régimes, nos désespérances, trouver une lumière, un sens, une présence qui redonne confiance… Bien sûr cela ne se fera pas tout seul, il y a de fait des moyens à prendre. Pour aider à ce retour sur soi, pour permettre à entrer en dialogue avec nous même en vue de faire émerger nos besoins essentiels, il faut réussir à faire taire le bruit du quotidien. C’est là que l’effort de carême prend son sens. Il est en sorte un marqueur pour notre volonté, un rappel quotidien de ce but que nous voulons atteindre. Pour autant veillons à ce que le carême ne soit pas un temps triste. Comment une rencontre avec Dieu pourrait-elle paraître rébarbative.

Les liturgies de ce temps sont bâties également pour redécouvrir Dieu. Les cinq dimanches nous proposent chaque fois un regard différent : tentations de Jésus, transfiguration, face à l’épreuve ou la stérilité, le Père ou le Fils prodigue, la femme adultère. Les rencontres de « Carême à domicile », celles qui poursuivent la lecture de l’évangile de St Luc, ou d’autres initiatives personnelles vont dans le même sens. Les temps proposés pour une démarche pénitentielle voudraient y contribuer également. Qui est ce Dieu qui m’accueille tel que je suis?

La pratique pénitentielle, fruit de notre éducation, nous a appris l’examen de conscience et l’aveu de nos fautes. C’est une démarche certes importante mais restrictive. Il est bien plus important pour Dieu d’être approché et reconnu dans son amour et ses bienfaits, plutôt que d’être le juge de nos faiblesses et turpitudes diverses. Pour nous même il est bien préférable de connaître notre Père afin de grandir en enfant de Dieu, plutôt que de commencer par ce qui est négatif dans nos existences.

Cette partie inévitable de toute vraie démarche croyante est donc seconde.

Elle ne prend son sens que si elle est précédée et remplie par la rencontre avec Dieu.

C’est dans ce but qu’il est proposé chaque semaine durant le carême dans chacune des églises de nos paroisses une « prière pénitentielle » et des temps d’adoration. Peu importe que nous soyons dix ou cent personnes. Quittons les modèles d’avant pour vivre en croyant cette rencontre avec Dieu. Ainsi nous prendrons l’évangile du dimanche, nous le partagerons pour y découvrir ce que Dieu donne à connaître de lui-même, pour comprendre ce qu’il attend de nous, pour le prier et reconnaître que nous sommes en manque de lui. Ceux qui désireront faire une démarche sacramentelle pourront le faire à l’issue de cette rencontre.

Nous n’avons pas prévu de célébration pénitentielle en fin de carême.

Puisse ce temps offert devenir ce chemin qui patiemment conduit à la lumière de Pâques. Puisse-t-il nous ouvrir les yeux sur les passages de Dieu dans nos vies. Puisse-t-il laisser entrevoir au travers de nos limites et faiblesses l’immensité de ce qu’Il donne à qui s’ouvre à Lui.

Gérard Schaeffer

COMMUNICATION

Téléphone : La communauté de paroisses a modifié le fonctionnement de nos paroisses.

Depuis le 1er Février 2010, le numéro téléphonique du Centre de la GAB est supprimé.

Pour joindre la Communauté de Paroisses : 03-87-87-09-51.

En cas de besoin, il est possible de joindre le prêtre Sébastien KLAM sur son numéro personnel : 03-87-37-40-28.

Internet : La communauté de paroisses crée un site internet Nous avons besoin de correspondants dans chaque village, dans les quartiers aussi, pour nous tenir au courant des nouvelles que l’on pourrait publier.

Merci de vous faire connaître au presbytère de Borny, par téléphone, ou par mail.

MERCREDI DES CENDRES – ENTREE en CARÊME