LE LIEN 1er FEVRIER 2009 PRENDRE SOIN

Mercredi des Cendres

EDITORIAL

Le dimanche 8 février, l’Église nous invite à unir tout particulièrement notre prière à celles et ceux qui peinent sous le poids de la maladie. Le dimanche de la santé est toujours un temps précieux dans le calendrier tant il rappelle combien il est important, en ces temps d’individualisme grandissant, de se faire proche des malades, de leurs familles, mais aussi des soignants et bénévoles des hôpitaux ou institutions diverses. Le dimanche de la santé se révèle comme une occasion rêvée de sensibiliser les communautés chrétiennes à la réalité de certaines souffrances qui demandent constamment de jouer la carte de la solidarité et de la présence.

« Prendre soin » ! Tel est le thème retenu cette année par l’équipe de Lille-Arras-Cambrai qui prépare depuis l’an 2000, ce temps fort national concernant l’ensemble des acteurs de la pastorale de la santé. Le thème choisi est exigeant à plus d’un titre. Il reflète, tout d’abord, cette nécessaire proximité des acteurs du soin auprès de ceux qui souffrent. Dans un monde qui écarte trop souvent et trop rapidement les solitudes liées à la maladie ou la pauvreté, « Prendre soin » résonne comme un appel à s’engager auprès des autres, conjuguant sa propre humanité avec les détresses de bien des nôtres.

Il est aussi signe d’une volonté de ne pas se laisser porter par la fatalité ou la désespérance. « Prendre soin » est toujours une manifestation visible de cette détermination à tout mettre en œuvre au service de celui qui souffre, traduisant par des présences, des gestes ou des paroles, ce devoir de non-abandon, de non-indifférence mais aussi de relèvement! Le soin, quel qu’il soit, a en vue un mieux vivre, un apaisement, un courage renouvelé.

Le thème choisi témoigne, enfin, d’une autre présence qui manifeste la victoire de la vie sur toutes formes de mal. Dans l’Évangile, lorsque Jésus se fait proche des malades, il est toujours question, pour lui, de rendre visible l’amour de Dieu pour tout homme ! A l’humanité meurtrie des hommes et des femmes de son temps, Jésus annonce la venue du Royaume de la Vie qui, jamais plus, n’arrêtera la puissance de l’amour. Quelques 2000 ans plus tard, à travers la réalité de la pastorale de la santé vécue au contact des souffrances présentes, c’est toujours cette même annonce qui est proposée, défiant les limites du vivant pour l’ouvrir à une confiance et une espérance en Dieu !

J’aimerais croire que chacun d’entre nous est capable d’annoncer et de faire vivre cette confiance et cette espérance. Baptisés, nous sommes appelés à devenir des témoins de la Vie… c’est là l’offrande qui peut être la nôtre, notamment à travers cette solidarité concrète vécue avec nos frères et sœurs malades !

Sébastien Klam

AINSI VA LA VIE 

Lorsque notre évêque nous invitait à lire l’Évangile de St Marc, il faisait allusion à la lectio divina.

Qu’est ce que la lectio divina ? Littéralement, il s’agit d’une « lecture divine ». Ni profane, ni même pieuse ou édifiante. «Divine», en ce sens que Dieu y prend la parole directement tandis que le lecteur, lui, écoute de son mieux cette Parole qui vient frapper « l’oreille de son cœur » et qui, comme le dit le prophète Isaïe, ne quitte pas la bouche de Dieu pour s’en revenir vers lui sans résultat (Is 55, 10-11).

Plus concrètement, la lectio divina est une façon de lire la Bible qui est en réalité une écoute de la Parole de Dieu s’adressant à la femme et à l’homme d’aujourd’hui et l’invitant à entrer en dialogue avec lui. Une lecture spirituelle, qui permet à la Parole envoyée par Dieu d’accomplir son chemin jusqu’à fructifier dans le cœur de l’homme.

Ceux qui la pratiquent affirment qu’elle exige constance, persévérance, assiduité quotidienne. Ils conseillent, pour commencer, de choisir un lieu de solitude et de silence, et un moment fixe – environ une heure – dans  la journée. Ils ajoutent qu’un temps de prière, d’invocation de l’Esprit Saint qui a inspiré la Parole et l’a donnée à l’Église, aide à sortir de soi pour entrer en relation avec le Seigneur qui parle à travers le texte.

Bonne lecture à tous.

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