LE LIEN SEPTEMBRE 2014

22 septembre 2014

EDITORIAL

LA JOIE DE L’EVANGILE

Nous avons eu une année de la foi…si nous avions une année de la joie ?

Tout nous y invite, aussi bien la morosité ambiante que l’inaltérable bonne humeur de notre pape François : il l’écrit et il la vit, du moins il semble la vivre en vérité. La joie de l’Evangile pourrait ainsi être le thème de notre année pastorale, non pas un projet à mener mais une sorte de fil rouge qui accompagnerait tous nos projets et qui leur donnerait la couleur, la saveur, la joie du message de Jésus.

On nous assez reproché à nous autres chrétiens d’être des gens tristes et rabâcheurs, des bonnets de nuits, des éteignoirs de flammes. Trop souvent l’Evangile a été lu, commenté et proposé comme un code de vertu et de morale alors que c’est d’abord le recueil de paroles de Jésus qui éveille au désir pour donner la vie et la rendre belle et possible. Sa bienveillance aux autres, son refus de juger, son attention permanente à celles et ceux qui portaient de lourds fardeaux, son amitié partagée ont toujours rendu la joie à ceux qui la croyaient bannie de leur existence.

Cette joie qu’il a montrée et qu’il nous demande d’avoir à sa suite c’est celle des cœurs purs et simples, des pacifiques, des humbles, des miséricordieux, de ceux qui savent pardonner….Elle est très loin de cette joie des sarcastiques, des caustiques, des moqueurs, des faiseurs de bons mots qui sont pourtant très à la mode aujourd’hui. Elle n’est pas non plus cette joie sur commande qui chauffe les salles de spectacle. Elle accompagne la paix de l’Esprit car elle est sa consolation.

La communauté du Christ, porteuse de la Bonne Nouvelle, est par excellence enracinée dans une joyeuse espérance et elle doit la montrer et en vivre car le monde en a besoin et la réclame. Il est plein de douleur, de violence, de malveillance et la douce joie de celui qui s’est dit lui-même doux et humble de cœur peut être un remède puissant pour la consolation de ceux qui n’en peuvent plus.

Si nous autres, chrétiennes et chrétiens, prenons à cœur de vivre notre foi avec cette même joie au cœur, sans plus de paroles, sans projets compliqués, sans ambition de vouloir à tout prix convertir, nous témoignerons à coup sûr de celui qui nous fait vivre, Jésus en qui notre joie demeure.

Bonne rentrée

Gilles FUND votre curé

ASSOMPTION PLACE SAINT JACQUES – INTERVENTION DE MGR LAGLEIZE

Nous voici rassemblés en ce lieu symbolique de notre ville de Metz et de la Moselle. Ici des messins et des mosellans se sont réunis sur cette place Saint Jacques au pied de cette statue de la Vierge Marie pour résister et exprimer leur aspiration à la paix.

Ce 15 août 2014 est particulier puisqu'il marque le centenaire du début de la première guerre mondiale dont l'un des enjeux était le retour de l'Alsace-Moselle dans la mère patrie et ce 15 août rappelle le soixante-dixième anniversaire de la libération du territoire français du joug hitlérien.

Si nous pouvons nous rassembler librement en cette fête de l'Assomption de la Vierge Marie, nous savons que dans différentes parties du monde des femmes et des hommes connaissent la guerre, l'exil, la torture, l'emprisonnement arbitraire.

Combien d'hommes et de femmes à l'heure où nous sommes ici souhaiteraient crier leur soif de liberté, de respect de leur dignité, de leur libre expression religieuse.

Venir ici place Saint-Jacques aujourd'hui nous engage à devenir des artisans de paix là où nous vivons, dans nos familles, notre environnement professionnel, associatif, dans notre voisinage. Pour les croyants, nous engager par notre prière à implorer la conversion des cœurs et des comportements, à commencer par le nôtre. Venir ici place Saint-Jacques au pied de cette colonne, nous engage à exercer notre responsabilité de citoyen. Nous avons à rappeler le service du bien public et à demander des comptes à celles et ceux à qui nous confions un mandat pour la conduite de la cité, de notre pays, de l'Europe. La paix ne peut advenir et se maintenir que dans le délicat équilibre entre recherche du bien commun, aspiration personnelle ou communautaire et la justice. Sinon comme le décrit l'auteur Stéphan Zweig dans son écrit Hommes et destins : « Plus la liberté, l'égalité et la fraternité sont décrétées et ont force de loi, plus elles font partie intégrante de l'Etat et de la société, plus les vertueux rêveurs s'en détournent, désenchantés ; les libérateurs se sont transformés en tyrans, le peuple en populace et la fraternité en glaive ensanglanté », édition en Livre de poche pp.51-52.

« Le bien commun implique la paix, c'est à dire la durée et la sécurité d'un ordre juste. Il suppose que l'autorité assure, par des moyens honnêtes, la sécurité de la société et celle de ses membres. Il fonde le droit à la légitime défense personnelle et collective », concile Vatican II, Dignitatis humanæ, n°7.

Tant et tant de pays, de régions sur notre planète ne connaissent plus ce délicat équilibre et sont soumis à l'écrasement de leur dignité pour de sombres intérêts politiques, ethniques, soit disant religieux, financiers, de l'exploitation des matières premières, etc. Citoyens et croyants nous ne pouvons pas rester comme les spectateurs dépités de tels agissements, tout en reconnaissant que nos modes d'interventions restent limités. Pourtant au pied de cette colonne sur laquelle la vierge Marie nous présente son fils Jésus - le Prince de la paix - des femmes et des hommes de chez nous ont osé braver le joug qui pesait sur eux.

Cet engagement pour la paix, saint Jean XXIII nous en rappelle les fondements dans sa remarquable encyclique La paix sur la terre, d’avril 1963 :

« C’est l’avertissement de notre prédécesseur Pie XII : "Ce n’est pas la révolution, mais une évolution harmonieuse qui apportera le salut et la justice. L’œuvre de la violence a toujours consisté à abattre, jamais à construire ; à exaspérer les passions, jamais à les apaiser. Génératrice de haine et de désastre,

au lieu de réunir fraternellement, elle jette hommes et partis dans la dure nécessité de reconstruire lentement, après de douloureuses épreuves, sur les ruines amoncelées par la discorde"» (n° 162)

« A tous les hommes de bonne volonté incombe aujourd’hui une tâche immense, celle de rétablir les rapports de la vie en société sur les bases de la vérité, de la justice, de la charité et de la liberté : rapports des particuliers entre eux, rapports entre les citoyens et l’Etat, rapports des Etats entre eux, rapports enfin entre individus, familles, corps intermédiaires et Etats d’une part et communauté mondiale d’autre part. Tâche noble entre toutes, puisqu’elle consiste à faire régner la paix véritable, dans l’ordre établi par Dieu » (n° 163)

Chers amis qu'en cette journée où nous fêtons la montée de Marie au ciel, les croyants se tournent vers le Christ pour redire avec lui : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ».

Amen.

Jean-Christophe LAGLEIZE

évêque de Metz

PARTAGE ALIMENTAIRE

Les modalités du partage alimentaire restent les mêmes que l’an passé. Le Partage ouvrira ses portes le 19 septembre de 14H à 16H (horaires impératifs)

Un petit rappel : La participation de chaque bénéficiaire est fixée à 0,70 euros, Une remarque importante : les marchandises sont livrées le vendredi matin. Il est inutile de se présenter trop tôt à la chapelle.

Les colis sont préparés en fonction du nombre de familles et de leur composition, et non en fonction de l’heure d’arrivée.

En cas d’urgence, vous pouvez téléphoner au 03 87 76 18 31.

SECOURS CATHOLIQUE EQUIPE PRISON

C'est parce que la prison concerne très souvent des populations défavorisées que le Secours catholique y est présent.

Parallèlement à son souci d'écouter, orienter et accompagner les personnes victimes d'infractions, le Secours catholique essaie aussi d'entrer en relation avec les personnes sous main de justice afin de limiter les effets déshumanisants d'une incarcération et de donner plus de chance à une réinsertion à la sortie. Nous croyons qu'une réinsertion réussie permet d'éviter les récidives.

Les bénévoles de l'équipe Prison-Justice de Moselle sont écrivains public à la maison d'arrêt de Queuleu ou correspondants (sous anonymat) de détenus, animent les fêtes qui permettent aux familles de se retrouver autrement que dans un étroit parloir, accompagnent les sortants dans leurs déplacements.... Ils sont à votre disposition pour vous parler de leurs actions, de leurs rencontres, ou pour vous accueillir dans leur équipe.

Vous trouverez en pièce jointe une proposition pour des meubles qui nous ont été donnés par les détenus de l'atelier Bois. Nous souhaitons que ce don serve à financer de nouvelles actions (formation de détenus, information et changement de regard du public...etc…) et vous invitons à vous unir à ce geste de don pour que ce travail produise du fruit...

SC_mobilier_atelier_menuiserie

"Annoncer aux captifs leur libération" (Luc 4). Nous vous remercions vivement de bien vouloir faire suivre ce fichier à toute personne de votre réseau personnel : "à tous, on peut tout ".

Contact : Délégation de la Moselle -

26 bis, rue de la Chèvre, BP 44083 57040 Metz Cedex 1

Tél. : 03 87 76 21 56 Fax : 03 87 74 31 22

Courriel : moselle@secours-catholique.org

http://moselle.secours-catholique.org/

Nos peines : obsèques

Sont entrées dans la maison du Père :